Taxer et Interdire

Ils n’existent pas mille manières d’accompagner en masse la population vers l’écologie.

Pousser les gens vers la prise de conscience et l’initiative « éco-responsable » individuelle (tri, recyclage, choix sélectifs des produits etc.) ne sera jamais suffisant. Nous sommes trop faibles (moi le premier) pour nous responsabiliser seuls sur ces sujets. C’est seulement sous la forte contrainte que l’on arrivera à des résultats significatifs.

La contrainte peut s’exercer efficacement de deux manières : L’Interdiction et la Taxation. Ces deux moyens permettent de détourner massivement les gens d’actions qui – dans le cas qui nous intéresse – nuisent à la planète.

L’interdiction d’abord. À manier habilement car les arguments obsolètes et absurdes de ‘privation de liberté’ (est-ce une privation de liberté que de vous interdire de détruire la planète?) pourraient compliquer la mise en place des mesures. Mais – de la même manière qu’il est interdit de « tuer quelqu’un » – il devrait être interdit de « déforester les forêts primaires », « racler le fond des océans avec des filets », ou « polluer les nappes sous-terraines » car ces actions sont pratiquement irréversibles. La taxation dans ce cas ne serait pas pertinente. Il faut donc faire un grand pas en avant vers l’interdiction à grande échelle de centaines de pratiques – dont certaines sont multicentenaires – qui nuisent durablement à la planète. Immédiatement.

La taxation ensuite. Les éco-taxes misent en place jusqu’a ce jour sont risibles. Les montants sont systématiquement dérisoires, afin de ne pas se mettre les consommateurs à dos. Cela a pour effet de justement n’avoir aucun effet sur les habitudes des consommateurs. Qui va renoncer à un Paris-New York en avion car la taxe est de 5 euros?

Sur ce dernier sujet, c’est une refonte totale de notre système de taxation qui doit être mise en place. Il ne s’agit pas de rajouter de taxes, mais de partir d’une feuille blanche qui consisterait à éliminer tous les impôts, puis mettre en place un système où chaque produit ou service est taxé en fonction de son impact environmental, et d’aucune autre manière. Un pourcentage fixe de TVA sur un prix de base – telle que la TVA actuelle – est une notion dépassée. L’impôt ne doit pas être proportionel au prix de commercialisation souhaitée, mais doit s’établir selon un algorithme qui déterminerait la taxe à appliquer en fonction des ‘dégâts’ que le produit ou service a causé à la planète.

Le but étant au final qu’entre l’ancien système et le nouveau, les recettes de l’état ne se voient pas affectées.

Ce n’est que de cette manière que l’on aidera la population à s’orienter rapidemment et durablement vers des choix écologiques.

Zipolite.

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