De la responsabilité de voter ‘écolo’

Dans un tweet du 9 août dernier, Emmanuel Macron disait :

« Le rapport du GIEC est sans appel. À nouveau. Le temps de l’indignation est derrière nous. Accord de Paris, neutralité carbone au niveau européen, loi climat… La France restera du côté de ceux qui agissent. En novembre, à Glasgow, scellons un accord à la hauteur de l’urgence! »

Le tweet est bien rédigé. Il se veut presque rassurant. C’est pourtant à nouveau une simple communication marketing qui ne sera pas suivie d’actions concrètes. Car soyons clairs : En Novembre – comme dans touts les COP de l’histoire – aucun accord ne sera scellé à la hauteur de l’urgence.

Ne nous laissons donc pas rassurer par des communications qui laissent entendre que la situation est prise en main. Ces communications sont extrêmement dangereuses car elles tendent à faire penser que les politiques sont en mesure de ‘trouver des solutions’. Dans le contexte actuel de nos sociétés industrielles basées sur la croissance, cela est tout simplement impossible. Cette problématique nécessite avant toute chose une réduction drastique des émissions des gaz à effets de serre qu’aucun pays n’est aujourd’hui prêt à engager, par crainte de voir sa compétitivité diminuer.

Je ne suis pas ‘politique’, mais il faut se rendre à une évidence certaine :
Aujourd’hui, il faut voter ‘écolo’ pour faire comprendre à tous les parties de l’importance que nous les citoyens donnons à ce sujet. Peu importe le parti ou les personnes qui le dirigent, le but étant « d’envoyer un message fort » à toute la classe politique.

Aujourd’hui en 2021, que vous soyez de ‘droite’, de ‘gauche’ ou du ‘centre’ (notions bien désuètes dans le contexte actuelle mais ancrées dans la conscience collective française comme une référence absolue), voter autre chose qu’écolo est une irresponsabilité pour vous, vos enfants et les générations futures.

Dans une ou deux décennies quand vos enfants vous demanderont comment nous avons pu laisser faire de tel agissement sur la planète EN TOUTE CONNAISSANCE DE CAUSE, il sera difficile d’expliquer que noter écolo n’arrangeait pas notre futur proche et nos intérêts à court terme…

L’écotaxe sur le transport aérien … au revoir?

Il y a quelques mois la convention citoyenne a proposé l’instauration d’une écotaxe sur le transport aérien. Au-delà d’être une necessité absolue, ce genre de proposition devrait permettre de mettre en lumière les dangers et surtout l’absurdité de la croissance exponentielle du transport aérien. « Ce qui pollue doit être taxé » est une réalité de de ce que doit être la nouvelle fiscalité.

Nous sommes en 2020, chaque année qui passe donne des preuves irréfutables des méfaits de nos déplacements sur les écosystèmes et la planète en général. L’heure n’est plus aux débats mais à l’action immédiate, la question ne devrait pas être de savoir si nous allons y faire quelque chose mais comment agir le plus rapidemment possible.

Au lieu de cela, Ce matin dans Le Monde on peut lire :

Pour le ministre, « il ne faut pas moins voyager, mais faire en sorte que l’aviation soit moins émissive, moins polluante ».

Doit-on en rire ou en pleurer? Que la nouvelle génération de ministres se permettre de telles absurdités est vraiment désolant. Continer à rabacher que ‘la technologie va nous sauver’ et laisser croire aux gens que nous allons pouvoir continuer à vivre de la même manière sont de tels mensonges qu’ils en deviennent grossiers.

Les politiques avancent encore et toujours la destruction d’emplois par justifier leur inaction sur TOUS les sujets sensibles. C’est inneficace, court-termiste et lâche.

Désobéissance civile !

Les manifestations citoyennes pour le climat se multiplient partout dans le monde.

Ces derniers jours en France, Emmanuel Macron a conseillé aux jeunes activistes pour le climat d’aller « manifester en Pologne » ou de faire des « opérations de ramassage sur les rivières ou les plages corses » plutôt que des manifestations.

Ces petites phrases traduisent la pensée du Président, qui renvoie aux calendes grecques de véritables actions sur le sujet. En substance, Emmanuel Macron nous dit : « La Pologne pollue plus que nous donc occupez-vous d’eux d’abord » et « Faites des actions non-dérangeantes pour que je puisse continuer à faire semblant de vous écouter ».

Soyons clairs et concis : D’une part l’action doit être mondiale et tous les pays sont concernés (les émissions de gaz à effets de serre ont augmenté de 60% ces trente dernières années), et d’autre part, ramasser bien sagemment des déchets sur la plage n’enrayera en rien l’exctinction de masse qui est en train de se produire.

Nous sommes plus bas que terre concernant la moindre actions d’ampleur de nos dirigeants. Rien ne sera obtenu en continuant de la même manière par des tentatives de dialogue. Les méthodes doivent changer. La désobéissance civile est désormais de rigueur. Elle a fait ses preuves par le passé.

Ne serait-ce que pour l’honneur d’avoir essayer de faire quelque chose tant qu’il était encore temps, rejoignez Extinction Rebellion où tout autre mouvement de ce genre.

La fin de la voiture individuelle

Personne n’y est prêt ni même ne l’imagine concevable, mais il faut tendre immédiatement et fermement vers la fin de la voiture individuelle. La voiture individuelle est una aberration de nos sociétés modernes mais elle est tellement rentrée dans les moeurs (nous sommes nés avec) ces soixante dernières années que nous n’arrivons pas à imaginer pouvoir faire les choses différement.

Et pourtant, c’est d’abord possible mais surtout nécessaire. C’est l’un des grand sacrifice que nous devons accomplir dans le but de contenir dans la mesure du possible le drame écologique et social qui nous attend dans les prochaines deux décennies.

Il ne faut pas parler de simplement ‘réduire’ le nombre de voitures, en jouant sur les plaques d’immatriculation ou des impôts ridiculement bas. Il faut viser la fin définitive de la voiture individuelle, à commencer par les villes.

Les alternatives existeront. Tant que l’interdiction n’est pas réelle, il ne se passera rien. Mais une fois interdites les voitures en centre-ville, des centaines d’entrepreneurs trouveront des solutions pour nous permettre de nous déplacer dans les villes et en-dehors. Nous ne serons donc pas confinés chez nous pour toujours.

Cependant, soyons-en conscients, l’époque où les déplacements individuels étaient bon marché, simples et sans contraintes sera révolue. L’impact environmental est tel que cela n’est pas tenable. Les déplacements seront moins fréquents et plus chers, mais nous ne nous en porterons pas plus mals pour autant.

Aussi, soyons clair sur le sujet : la voiture électrique n’est pas une alternative viable. L’impact environmental de la production de ces voitures est considérable. La solution ne passe que par une abolution rapide et définitive du concept même de ‘voiture individuelle’, pas par une suposée ‘solution de remplacement’. Une analyse simple: Une voiture représente 1,5 tonne de matière. Pour déplacer une personne de 70kg, cela n’a aucun sens.

L’effondrement à nos portes

effondrmentLe consensus scientifique décrit un effondrement à très court terme.

La date et l’ampleur de cet effondrement sont évidemment incertains, mais les prévisions de ce qui va arriver dans la prochaine décennie sont catastrophiques et même effroyables. Certainement dix fois pire que ce que vous pouvez imaginer.

Il faut compendre que cette pensée n’est pas celle de quelques anarchistes ou d’astrologues aux méthodes douteuses. Bien au contraire, elle est le fruit d’analyses scientifiques et historiques poussées. L’effondrement est donc tristement inéluctable. Il ne s’agit plus aujourd’hui que d’essayer d’en limiter l’ampleur et les conséquences.

Jared Diamond (géographe, biologiste évolutionniste, physiologiste, historien et géonomiste) idientifie dans son live ‘Collapse’ (2005) les cinq facteurs les plus récurrents des effondrements observés dans le passé :

  • Dégradations environementales (épuisement des ressources)
  • Changement Climatique (plus ou moins brutal)
  • Guerres (ou voisins très hostiles)
  • Perte de partenaires commerciaux
  • Mauvaises réactions ou absence de réaction des dirigeants face à ces problèmes

Nous cochons les deux premières et la dernière case. À noter que la dernière case est le facteur que l’on retrouve systématiquement dans chacun des effondrements passés.

Quels sont les principaux effets d’un effondrement ? Extrême pauvreté, famines, guerres, meutres, diminution drastique de la population, etc..etc…

Vous n’y croyez pas? C’est normal.

Comme l’avait dit Jeremy Grantham (gérant de fonds britannique, particulièrement connu pour ses prédictions de plusieurs ‘bulles’) : « Il existe – selon les scientifiques – un large consensus sur deux traits communs aux civilisations qui se sont effondrées : elles souffraient toutes d’un orgueil démesuré et d’un excès de confiance en elles.

Elles étaient convaincues de leur capacité inébranlable à relever tous les défis qui se présenteraient à elles et estimaient que les signes croissants de leur faiblesse pouvaient être ignorés en raison de leur caractère pessimiste »

C’est notre cas. Trop fiers pour croire que cela puisse nous arriver à nous. Nous valons bien mieux que les Mayas, les Romains ou les habitants de l’île de Pâques! C’est malheureusement bien éronné…

Une vidéo bien triste mais réaliste : The collapse of our Civilization (en français)

 

Ne pas s’ériger en exemple

Nous avons tous – du moins concernant les individus de nos sociétés développées – un impact fortement négatif sur l’environnement. Nous consommons des produits transformés, nous nous déplaçons beaucoup, nous surfons sur internet quotidiennnement, nous utilisons énormément d’énergie. Nos « empreintes écologistes » sont désastreuses. Jamais les humains n’ont autant pollué que maintenant à titre individuel. Nos sociétés actuelles sont ainsi construites et il est impossible – en l’état – de s’en extirper totalement. C’est un fait.

La tentation de ‘prendre des actions individuelles’ (ne plus manger de viande, ne plus acheter de bouteilles en plastique, faire son propre savon….) et de ‘le faire savoir’ aux autres est grande. Cela peut être par fierté, par besoin de reconnaissance, par souci de donner l’exemple ou même pas désir d’inciter les autres à agir de même. Mais ce qui est une oeuvre louable au départ peut aussi desservir la cause qui nous est chère.

Le risque de se voir critiqué et de suciter colère, haine, jalousie ou rancoeur est trop grand. Même en prenant un multitude de mesures écologistes, nous resterons toujours de grands pollueurs, donc quelqu’un y trouvera toujours quelque chose à redire. Clamer haut et fort ses actions écolos peut jouer en défaveur de la cause environnementale. On observe bien d’ailleurs qu’aujourd’hui plus personne ne remet en cause le réchauffement climatique, mais les personnes qui défendent la cause sont systématiquement prises à parti et attaquées.

L’activiste suédoise Greta Thunberg qui se rend à New York en bateau par souci écologiste s’est vu rappelée que plusieurs personnes avaient dû prendre l’avion pour organiser son périple. Le Prince Harry qui dit ne pas vouloir plus de deux enfants par souci environemental s’est fait reprendre sur ses nombreux déplacements en jet privé.

En comparant les empreintes écologiques des uns et des autres – comme s’amusent d’ailleures à le faire certains médias de façon récurrente – on n’arrivera nulle part. Car sur ce sujet, nous sommes tous nuls. Personne dans nos sociétés fondées sur le déchet et la consomation ne sera en mesure de s’ériger en exemple idéal. C’est impossible.

Les actions individuelles ne sont bien évidemment pas à bannir, bien au contraire, elles sont positives et admirables. Mais c’est leur mise en lumière qu’il faut savoir manier habilement. Car le combat ne se gagnera pas en prétendant donner l’exemple.

Zipolite.

 

Taxer et Interdire

Ils n’existent pas mille manières d’accompagner en masse la population vers l’écologie.

Pousser les gens vers la prise de conscience et l’initiative « éco-responsable » individuelle (tri, recyclage, choix sélectifs des produits etc.) ne sera jamais suffisant. Nous sommes trop faibles (moi le premier) pour nous responsabiliser seuls sur ces sujets. C’est seulement sous la forte contrainte que l’on arrivera à des résultats significatifs.

La contrainte peut s’exercer efficacement de deux manières : L’Interdiction et la Taxation. Ces deux moyens permettent de détourner massivement les gens d’actions qui – dans le cas qui nous intéresse – nuisent à la planète.

L’interdiction d’abord. À manier habilement car les arguments obsolètes et absurdes de ‘privation de liberté’ (est-ce une privation de liberté que de vous interdire de détruire la planète?) pourraient compliquer la mise en place des mesures. Mais – de la même manière qu’il est interdit de « tuer quelqu’un » – il devrait être interdit de « déforester les forêts primaires », « racler le fond des océans avec des filets », ou « polluer les nappes sous-terraines » car ces actions sont pratiquement irréversibles. La taxation dans ce cas ne serait pas pertinente. Il faut donc faire un grand pas en avant vers l’interdiction à grande échelle de centaines de pratiques – dont certaines sont multicentenaires – qui nuisent durablement à la planète. Immédiatement.

La taxation ensuite. Les éco-taxes misent en place jusqu’a ce jour sont risibles. Les montants sont systématiquement dérisoires, afin de ne pas se mettre les consommateurs à dos. Cela a pour effet de justement n’avoir aucun effet sur les habitudes des consommateurs. Qui va renoncer à un Paris-New York en avion car la taxe est de 5 euros?

Sur ce dernier sujet, c’est une refonte totale de notre système de taxation qui doit être mise en place. Il ne s’agit pas de rajouter de taxes, mais de partir d’une feuille blanche qui consisterait à éliminer tous les impôts, puis mettre en place un système où chaque produit ou service est taxé en fonction de son impact environmental, et d’aucune autre manière. Un pourcentage fixe de TVA sur un prix de base – telle que la TVA actuelle – est une notion dépassée. L’impôt ne doit pas être proportionel au prix de commercialisation souhaitée, mais doit s’établir selon un algorithme qui déterminerait la taxe à appliquer en fonction des ‘dégâts’ que le produit ou service a causé à la planète.

Le but étant au final qu’entre l’ancien système et le nouveau, les recettes de l’état ne se voient pas affectées.

Ce n’est que de cette manière que l’on aidera la population à s’orienter rapidemment et durablement vers des choix écologiques.

Zipolite.

Rien à foutre de vos enfants

Le constat est simple et indéniable :

Le réchauffement climatique est là. Visible. Bien présent. Et il ne fait que commencer. Les épisodes de canicule récents ne sont que les prémices de ce qui nous attend pour les années à venir, et leur degré de gravité sera en large partie lié aux décisions politiques que nous prenons aujourd’hui dans chaque pays.

Si nous ne faisons rien et continuons à vivre de la même manière au cours des prochaines décennies, nos enfants ou petits-enfants auront probablement – parmi une multitude d’autres désagréments – des étés torrides avec des chaleurs à 50ºC pendant six ou huit semaines chaque année. Ils seront donc condamnés à s’enfermer chez eux ou à leur bureau, sans pouvoir profiter du plein air, devenu insoutenable. Il s’agit là d’une privation de liberté considérable, et totalement injuste pour des êtres humains qui n’auront pas été ‘coupables’ et payront pour des erreurs qui ne sont pas les leurs…

Il existe de nombreuses manières d’agir mais le vote reste tout de même une des plus pertinente. Aujourd’hui, voter pour autre chose qu’un parti écologiste (quel qu’il soit) est une abberation. C’est donner le signal que vous votez égoïstement pour vous, pour votre bien-être à (très) court terme, sans aucune considération pour ce que vous laisserez aux suivants…

Autrement dit, ne pas voter pour un parti écologiste revient à n’en avoir rien à foutre de vos enfants.

L’écologie doit être au centre de tout programme politique. C’est la priorité absolue, et doit passer avant toute considération économique, sociale ou autre. Aujourd’hui en France, absolument aucun des grands partis traditionnels ne fait de cette évidence la fondement de sa démarche. Tant que ce n’est pas le cas, il faut le donner un signal fort, et votre bulletin de vote est le moyen d’envoyer ce message.

Zipolite.

Déposséder les états de leurs forêts primaires

Les forêts primaires sont des écosystèmes rares qui n’a jamais connu l’intervention de l’homme au cours de leur histoire. Elles abritent une grande diversité écologique indispensable pour notre planète. Ces forêts vierges sont aujourd’hui en voie d’extinction. Elles sont particulièrement concentrées en Amazonie, en Indonésie et dans le bassin du Congo.

Chaque année 15 millions d’hectares de forêts tropicales primaires, soit la superficie de l’Angleterre, sont déboisés. En Amazonie, 19 hectares de forêt sont détruits par heure. Ricardo Salles, à la tête du ministère brésilien de l’Écologie, a déclaré récemment que son travail consistait davantage à « défaire qu’à faire ». Une forêt secondaire peut pousser après la destruction d’une forêt vierge mais elle comportera cinq fois moins d’espèces végétales.

La situation est donc dramatique.

Mais en toute objectivité… comment en vouloir aux chefs d’États ou responsables en tout genre des pays concernés ?

Après tout, ils sont élus pour apporter du confort de vie à leur peuple, et ce dernier ne juge naturellement que les résultats à court terme. Par ailleurs, la perspective d’une réélection est systématiquement à l’ordre du jour. Autant dire que le sort à long terme des forêts primaires n’intéresse presque personne.

Alors quelles solutions existent ?

Pour moi la plus simple consiste simplement à déposséder les états de leur forêts primaires. Ces dernières doivent avoir un statut particulier, et ne plus appartenir à aucun état, ou au moins que ces états ne soient plus en mesure d’y faire ce qu’ils veulent.

Bien sûr il faut le faire accepter par les états, et cela parait mission impossible. Mais si les grandes nations s’y mettent, à force de pressions politiques, de menaces économiques et surtout d’espèces sonnantes et trébuchantes en guise de compensation, ils obtiendront ce qui est nécessaire et indispensable.

À quand un énorme fonds de dédommagement des états dépossédés de leur forêts, sous l’égide de l’ONU par exemple, et la mise en place de formidables processus de contrôle, protection et défense de ces espaces ?

Zipolite.