On interdit quand les bouteilles en plastique?

bouteilles plastique

Combien de temps va t’il encore falloir avant que les bouteilles en plastique disparaissent de nos vies?

Elles sont une honte, un non-sens total. Leur existence est une aberration bien caractéristique de nos sociétés de consommation contemporaines.

Leur effets sur l’environnement sont dramatiques, et, bien que connue du grand public, la situation continue de s’empirer. La gestion de ces déchets est incontrôlable.

Par ailleurs, en toute objectivité, l’utilité des bouteilles en plastique est très relative. J’ai beau chercher, je n’arrive pas à voir dans quels cas elles pourraient être indispensables. Nous avons largement les moyens de nous en passer.

Mais malgré tout cela, les bouteilles en plastique continuent de pulluler et d’empoisonner nos mers et nos océans.

Une interdiction pure et simple réglerait bien des problèmes. C’est largement applicable avec effet immédiat. Celui induirait une refonte complète et rapide de nos modes de consommation. Il faudrait repenser le système d’approvisionnement et de distribution des liquides de sorte qu’au supermarché par exemple, nous remplissions nos propres contenants.

Arrêtons de mettre en avant le recyclage. La vraie solution passe par l’abandon pur et simple de ces bouteilles.

Si l’on s’y arrête deux secondes.. acheter de l’eau dans du plastique… c’est aberrant. Il faut imaginer la tête des générations futures qui se demanderont comment on a été capable d’en arriver là, alors que nous avions à disposition, partout où nous nous trouverons en France et en Europe, de l’eau du robinet, traitée et par conséquent potable.

Qui aura le courage de faire passer une loi d’une simplicité et d’une efficacité drastiques: “A compter de jour, les bouteilles en plastique sont INTERDITES”.

Plastique à usage unique : aller plus vite que l’Europe !

plastique usage UniqueEn mai 2018, la Commission européenne a proposé de nouvelles règles applicables au sein de l’Union pour cibler les dix produits en plastique à usage unique les plus présents sur les plages et dans les mers européennes, ainsi que les engins de pêche perdus ou abandonnés.

Les mesures appliquées différeront donc en fonction des produits visés. Dans les cas où des solutions de remplacement sont facilement disponibles et peu coûteuses, les produits en plastique à usage unique seront exclus du marché. En ce qui concerne les produits pour lesquels il n’existe pas d’alternative simple, l’approche suivie consiste à limiter leur utilisation en réduisant la consommation au niveau national, et en imposant aux fabricants des exigences en matière de conception et d’étiquetage des produits et en matière de gestion/nettoyage des déchets.

C’est un début mais il faut aller beaucoup plus loin?

Le travail est considérable. Le plastique à usage unique est d’une utilisation quotidienne pour la plupart d’entre nous. Il faut se défaire de ce fléau. L’interdiction d’abord, les solutions de remplacement viendront ensuite. On ne peut pas toujours attendre d’avoir des solutions pour faire le pas du changement. L’interdiction suscite l’innovation. Si l’on interdit tous les sacs, embalages ou autres pièces plastiques à usage unique, d’une part les comportements changeront, et d’autre part des milliers d’entrepreneurs proposeront des solutions innovantes pour remédier au problème.

Un seul exemple pour illuster mes propos, la formidable initiative du Drive tout Nu, un Drive 0 déchet et 100% responsable près de Toulouse, où les clients un large choix de produits locaux et sans emballage jetable. Ceci devrait être la norme, pas l’exception…

 

 

Sortir la préservation de la planète des critères de Maastricht

critères de maastricht« Il faut sortir des critères de Maastricht les investissement pour l’efficacité énergétique et pour le développement des énergies renouvelables » .

Cette proposition a été formulée par Nicolas Hulot (tout en précisant que l’idée n’était pas lui) lors de l’Émission politique du mois de Novembre dernier.

Elle ne semble pas avoir eu dans la presse et dans le milieu politique l’écho qu’elle mérite. Posons-nous deux minutes sur le sujet :

En 1992, dans la perspective de la création d’une monnaie unique, le Traité de Maastricht a prévu un certain nombre de « critères de convergence » ayant pour vocation de rapprocher les économies – très différentes – des Etats membres. L’objectif était d’éviter qu’un pays laisse filer l’inflation, sa dette publique ou son déficit, faisant peser des risques sur la capacité d’emprunt de ses voisins et sur la stabilité de l’euro sur les marchés.

Pour entrer dans la zone euro, les Etats membres de l’UE doivent donc respecter les critères dits « de Maastricht ». Notamment, afin que la situation de leurs finances publiques soit jugée « soutenable », leur budget ne doit pas accuser de « déficit excessif », c’est-à-dire que le déficit public annuel ne doit pas excéder 3 % du produit intérieur brut (PIB), et la dette publique (de l’Etat et des agences publiques) 60 % du PIB.

Tout ça, économiquement parlant, c’est très bien.

Mais maintenant nous sommes en 2018. Et il existe des problématiques qui surpassent de loin le déficit public et la dette des états. La planète brûle, le climat se dérègle, nous vivons la sixième extinction de masse des espèces et la biodiversité est en péril. Par effet domino notre civilisation est clairement menacée.

Cette situation est désormais connue de tous, mais les raisonnement politiques ne changent pas pour autant. Quand il était au gouvernement, Nicolas Hulot s’était vu opposer les ‘contraintes budgétaires’ pour justifier de la non-faisabilité de ses propositions. Aux vues de l’urgence climatique et environnementale, on comprend la frustration qu’il a dû ressentir…

La soumission du gouvernement aux critères de Maastricht n’est pas à décrier au niveau économique … c’est un gage de bonne gestion des comptes de l’état. Mais à l’heure où plus que jamais l’écologie doit être imposée « politiquement » à l’économie comme un objectif supérieur, il faut innover, reconsidérer, proposer… et ne pas s’obstiner à vouloir respecter des règles qui d’un côté nous évitent un pépin passager mais d’un autre nous font plonger dans l’abysse pour toujours…

En résumé, faire voler en éclat les critères de Maastricht sur les sujets environnementaux ne devrait même pas faire débat. Bien évidemment les investissements pour l’efficacité énergétique et pour le développement des énergies renouvelables mais plus largement encore tous les budgets alloués à la préservation de la planète ne devraient subir aucune limitation. Sous un contrôle de l’UE, certes, pour éviter les ‘fraudes’, mais en s’affranchissant de critères obsolètes et inadaptés à la situation.

Zipolite.

Au tour des écologistes de brûler des voitures ?

feu voitures brûléesAprès quatre samedis consécutifs de manifestations d’ampleur au cours des mois de Novembre et Décembre, les « Gilets Jaunes » sont parvenus à faire plier Emmanuel Macron. Il y a quelques jours dans son allocation télévisée, le Président de la République a annoncé toute une série de mesures sociales visant à calmer la colère des manifestants.

Il est encore bien trop tôt pour juger de la qualité de ces mesures, de leur application, et de la réaction à venir des personnes concernées, mais force est de constater que le mouvement des « Gilets Jaunes » a obtenu sa première grande victoire.

Qu’est-ce qui a convaincu Macron de céder ?

Une prise de conscience de la difficulté qu’ont les Français à finir leur mois ? L’importance du nombre de manifestants ? Certainement un peu de ça, mais pas seulement.

La violence et les ‘casseurs-pilleurs’ ont probablement joué un rôle déterminant dans la décision d’action du Chef de l’état. Les images d’affrontement avec les forces de l’ordre, les vitrines éclatées et les voitures brûlées ont donné une image terrible de la France et par extension de son principal représentant : le président de la République.

Ce n’était plus acceptable pour ce dernier, qui a était contraint d’établir des propositions en un temps record.

C’est donc la violence qui a – en grande partie – fait céder Emmanuel Macron. Pourtant, les personnes responsables de certains actes violents n’avaient finalement rien à voir avec le mouvement des « Gilets Jaunes ». Il y avait des casseurs qui ont simplement profité de l’aubaine des manifestations débordantes pour saccager voitures et magasins. Une minorité de personnes a donc largement contribué à faire évoluer les choses, tandis que la majorité ‘sage’ aurait pu manifester longtemps sans jamais voir les effets de ses actions…

On pourrait alors faire un parallèle avec l’écologie.

À l’image de la détresse des « Gilets Jaunes », L’état d’urgence écologique est considérable et la réaction des politiques inexistante.

Les ONG qui alertent sur le sujet existent depuis des années sans avoir réussi à convaincre les politiques. Ces derniers sont englués dans un immobilisme désespérant. Certaines annonces à effets sur les sujets écologiques existent parfois, mais sont suivis d’une inaction déconcertante ou, pire encore, de retours en arrière.

Les « marches pour le climat » se multiplient dans le monde mais ne réunissent pas encore assez de militants aux yeux des politiques pour qu’ils s’en préoccupent. Elles n’ont donc qu’un impact minime.

Une question se pose alors :

Que se passerait-il si les futures manifestations pour la protection de la terre débordaient considérablement. Si en marge de manifestations pacifiques, certains militants écologistes brulaient des voitures et cassaient des vitrines.

Emmanuel Macron en viendrait-il à traiter plus sérieusement l’urgence écologique ?

Serait-il capable de proposer en quelques jours un plan accéléré pour la transition énergétique de notre pays, une taxe carbone étendue, et des mesures pour la protection de la biodiversité, le tout accompagné des mesures sociales nécessaires à la mise en place d’un tel programme ?

La violence est-elle un moyen légitime de faire entendre la voix de la planète ?

Les violences observées par Greenpeace sur les sujets écologiques n’ont pas toujours bonne presse. Mais dans le désespoir de l’immobilisme de l’État, l’inefficacité de tous les moyens d’actions sur le sujet, et l’exaspération croissante des écologique, la violence deviendra-t ’elle une option pour sauver planète ?

Zipolite.

Vive la taxe Carbone !

Taxe Carbone

Je suis un fervent adepte de la taxe comme moyen de dissuation. Plus un produit ou un service est taxé, plus les gens vont s’en détourner et chercher des alternatives.

Dans un monde où l’écologie doit se trouver au coeur de la société et de l’économie, la Taxe Carbone apparait alors comme un remède indispensable pour lutter contre le réchauffement climatique.

La mise en place d’une taxe Carbone étendue à l’ensemble des activités et imposant des montants largement dissuasifs est aujourd’hui une évidence absolue. Plus un produit a une empreinte Carbone élevée, plus il doit être cher.

Il y a bien une Taxe Carbone en France, dont on a beaucoup parlé en France ces derniers jours avec le mouvement des ‘Gilets Jaunes’. Elle existe depuis 2014, mais elle est incluse dans les taxes intérieures de consommation sous la forme d’une « composante carbone » proportionnelle aux émissions de CO2. Cette modalité la rend illisible aux yeux des consommateurs (nous) et génère plus de méfiance qu’autre chose. Sans en connaitre les détails, il m’apparait évident que son champ d’application est trop restreint. Le fait qu’elle soit appliquée « en amont » sur les énergies fossiles n’est pas assez parlant pour chacun de nous…

Pour être comprise, la taxe devrait toucher absolument tous les produits et services de consommation courante, à la fin de la chaîne. Chaqun de ces produits ou services doit bien entendu être taxé proportionnellement aux émissions de dioxyde de carbone engendrées par leur production et/ou leur utilisation. Mais surtout, l’affichage de la Taxe (un montant en euros par exemple) devrait être explicite sur chaque produit, emballage, étiquette ou autre. Cela nous permettrait de repérer facilement ce qui pollue beaucoup et ce qui pollue moins. Nous pourrions de cette manière favoriser les produits induisant le moins d’émissions car la taxe est moins élevée, et parce que nous saurions qu’ils présèrvent la planète. L’objectif de cette méthode au final, c’est d’arriver à nous faire sentir ‘gênés’ d’acheter un produit disposant d’une empreinte carbone élevée. Il faut créer en nous un sentiment de culpabilité fort qui nous détournerait de ces produits ou services polluants, et nous ferait opter pour des solutions plus écologiques.

On en est bien loin aujourd’hui. Du fait de la forte baisse des prix des produits pétroliers et du gaz naturel intervenue en 2014 et 2015, la Taxe Carbone en France n’a pour l’instant pas induit d’augmentation de prix pour les consommateurs depuis son introduction. Ce sera pourtant le cas en Janvier 2019, mais comme les événements du moment le montrent, la taxe Carbone dans sa version actuelle est mal conçue et mal accompagnée donc mal comprise et mal acceptée.

Soyons lucides. Une nouvelle taxation forte sans contrepartie ne serait pas viable financièrement pour la majorité de la population. Comme cela a notamment été vérifié ces derniers jours, il faut permettre aux citoyens de s’y retouver lorsque l’on met en place ce genre de mesures. « Il faut un accompagnement social digne de ce nom » a dit – à juste titre – Nicolas Hulot.

Je pense sincèrement que cela ne supposerait pas un problème. Il y aurait mille manières de ‘compenser’ l’instauration d’une taxe Carbone étendue à tous les produits et services, à commencer par un allègement de la taxation du travail.

Au fond, nous parlons d’une refonte de notre système fiscal, visant à mettre l’écologie au centre de l’équation. La Terre en a bien besoin, et ceux qui nous gouvernent feraient bien de se mettre au travail !

Zipolite.

L’écologie dans les programmes scolaires

cours écologie écoleNotre génération n’a rien fait pour la planète. Nous rejetons chaque année plus de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, nous exterminons la biodiversité et nous détruisons les forêts primaires alors que déjà, depuis plusieurs décennies, ‘nous savons’ les risques encourus pour l’humanité.

Une des raisons à cela est que – pour notre génération – l’environnement n’a jamais été au cœur du débat public. Personne ne nous a réellement bien expliqué les enjeux de notre époque. Beaucoup de gens pensent encore que la préservation de la planète passe par des solutions simples comme le tri des ordures, le recyclage du verre ou le ramassage des bouteilles de plastique sur les plages. Ils sont donc très loin de prendre la mesure des efforts à fournir pour sauver la planète qui impliquent un changement drastique de notre mode de vie.

Les quelques-uns qui en prennent la mesure se sentent bien esseulés, et sans aucun soutien populaire ni appui politique ne peuvent initier aucun type d’action efficace.

Les appels répétés de milliers de scientifiques ces dernières années n’ont eu aucun écho profond dans la société. Le buzz a duré à chaque fois deux ou trois jours… et puis plus rien, le quotidien reprend le dessus et les gens passent à autre chose…

Il faut donc se rendre à l’évidence, nous ne sommes pas prêts pour agir. Les accords internationaux comme l’accord de Paris sur le climat ne sont au final que du vent. Ils laissent penser aux citoyens que les pays agissent alors qu’il n’en est rien. Une étude de Climate Action Network Europe (un réseau d’ONG) a rappelé l’écart toujours abyssal entre les promesses et les actes, puisque près de trois ans après la signature de l’accord de Paris, aucun État membre européen n’est aujourd’hui aligné avec son objectif de maintenir le réchauffement global en-dessous de 1,5°C…

Puisque notre génération ne fera rien, maximisons les chances pour que la prise de conscience de nos enfants et adolescents soit massive et sans équivoque, et que leur raisonnements soient appuyés par des connaissances qu’ils auront acquises à l’école, et non pas comme nous au travers de la presse uniquement.

L’écologie doit devenir une matière centrale du cursus scolaire, au collège et au lycée par exemple.

Une à deux heures de cours par semaine, dès la sixième, et au moins jusqu’à la seconde. A ces âges, la capacité d’assimilation est exceptionnelle, les raisonnements intellectuels sont avancés et le jugement se forme. Certains demanderont quelle matière sera ‘remplacée’ ou ‘diminuée’ par l’apparition de cours d’écologie. Je ne souhaite même pas entrer dans ce débat tellement que je trouve cette problématique insignifiante au regard de ce que cette nouvelle matière peut apporter.

Le programme des cours d’écologie devra aborder le fonds. Par exemple couvrir la relation des humains avec l’environnement depuis le début de l’humanité, et expliquer les évolutions observées, notamment depuis la révolution industrielle.

Ensuite il faut expliquer les concepts-clés scientifiques et biologiques du problème. La notion de biodiversité, le rôle des forêts, les gas à effets de serre et le réchauffement climatique, la pollution des eaux et des sols etc.

Enfin, les élèves devront assimiler les actions indispensables pour la préservation de notre planète (transition écologique, changement des modes alimentaires, protection des forêts, etc.) et surtout la gravité de la situation et l’urgence de l’action.

On peut imaginer qu’avec un programme solide sur cinq ans, la prise de conscience sera collective, et nos enfants entreront dans les études supérieures et dans la vie active avec la conscience de la responsabilité qui sera désormais la leur, et de leur devoir d’action.

Zipolite.

 

Multiplier par deux le prix des billets d’avion

planeDoubler le prix des billets d’avion ..

Cela vous semble aberrant? C’est pourtant le type de solution qu’il faut envisager pour lutter contre le changement climatique. Et vite !

Sur le site de la RTBF, j’ai pu lire qu’un avion émet environ 140 grammes de CO2 au kilomètre par passager contre environ 100 grammes au kilomètre pour un automobiliste. Il est également dit que la contribution de l’aviation aux émissions globales de gaz à effet de serre de l’Union Européenne est estimée à seulement 3% mais selon un rapport spécial du GIEC (Groupe Intergouvernmental pour l’Etude du Climat), l’impact serait en fait 2 à 4 fois plus important.

Qui plus est, le secteur aérien bénéficie de nombreux cadeaux fiscaux: exonération de taxe carbone et de taxe sur le kérosène, TVA réduite, subvention des aéroports…

Et cerise sur le gâteau : comme le dit le site Reporterre, le transport aérien se trouve aujourd’hui dans une sorte de « no man’s land », puisqu’il n’est pas concerné par l’accord de Paris sur le climat.

Bref, inutile d’aller plus loin sur les raisons d’une telle mesure : l’avion pollue et rien n’est fait aujourd’hui pour que les gens s’en détournent.

Les tentatives de taxer le secteur ont pourtant existé: En 2012, l’Union européenne a voulu instauré une « taxe CO2 » pour chaque avion qui décollerait ou atterrirait sur un aéroport européen. Le but était de compenser en partie les émissions de gaz à effet de serre en achetant des quotas de CO2, vendus par les Etats ou par les entreprises qui n’utilisent pas les leurs. Mais suite à de nombreuses protestations et boycott, notamment des Etats-Unis, de la Russie, de la Chine ou de l’Inde, cette taxe a été gelée.

Certains pays ont pris des initiatives au niveau national. En Suède par exemple – comme le relaie le site air-journal – depuis le 1er avril 2018  le pays prélève sur tous les passagers au départ une nouvelle taxe, allant de 60 à 400 couronnes (5,8 à 38,75 euros) suivant la distance de la destination.

Ces ‘petites’ taxes sont certes positives mais malheureusement trop insignifiantes. Il faut frapper fort. Nous n’avons plus le temps pour des ‘mesurettes’.

Je parle de faire payer aux passagers deux fois le prix du billet, ce qui reviendrait à taxer à 100% le prix des billets. Au fond de moi, je suis même convaincu que le multiplicateur devrait plutôt se situer entre 3 et 5 fois le prix actuel … Voyager en avion n’est pas indispensable et l’urgence climatique nous obligera un moment ou un autre à des telles mesures.

C’est aux politiques ou législateurs de trouver la meilleure formule, mais l’objetif clairement affiché est de détourner les usagers de ce mode de tranport et de remettre en cause leur nécessité de voyager. Une simple augmentation de 5 ou 10% n’aurait pas de tels effets.

Est-ce qu’une telle mesure aura un impact économique négatif? À court terme c’est une évidence. Elle pourra mettre un genou à terre à notre compagnie nationale, envoyer des millers de salariés au chômage, nuire à notre tourisme … et avoir une multitude d’autres effets négatifs auxquels je ne pense même pas. Mais ensuite, comme toujours, le marché se régulera. Les sociétés du secteur se réinventeront et les anciens salariés retrouveront du travail. Il faut accepter les effets néfastes de mesures fortes à court terme, et garder en tête l’urgence de la situation, qui justifie tout impact économique et sociétale.

Pour nous passagers, il faut aussi accepter l’idée que voyager ne sera plus comme avant.

Passer un week-end dans une ville étrangère est une aberration totale ! Aller se faire bronzer au bout du monde au mois d’août l’est tout autant ! Quand aux déplacements professionels, sont-ils vraiment si nécessaires? Une plus grande utilisation des technologies de communication existentes pourrait largement remédier au problème en diminuant les besoins de déplacement professionels et en limitant ainsi le surcoût global du budget « voyages » des entreprises.

Non, ces trajets ne devraient pas être interdits. Mais oui, ils devraient coûter au moins 2 fois plus cher. Nous continurions à le faire, mais moins souvent. Pour le plus grand bien de la planète…

Prendre l’avion fréquemment aura été une folie d’une autre époque. Dans un futur proche, monter à bord d’un airbus devra revêtir un caractère exceptionel.

Evidemment un accord au niveau international sur le sujet est aujourd’hui improbable. Mais nous ne pouvons pas attendre de mettre à la table des discussions la Chine, l’Inde ou les Etats-Unis avant de décider des mesures qui s’imposent.

Ayons le courage de prendre en France, dès aujourd’hui, des mesure drastiques sur le prix des billets d’avion.

Zipolite.