Les forêts primaires sont des écosystèmes rares qui n’a jamais connu l’intervention de l’homme au cours de leur histoire. Elles abritent une grande diversité écologique indispensable pour notre planète. Ces forêts vierges sont aujourd’hui en voie d’extinction. Elles sont particulièrement concentrées en Amazonie, en Indonésie et dans le bassin du Congo.
Chaque année 15 millions d’hectares de forêts tropicales primaires, soit la superficie de l’Angleterre, sont déboisés. En Amazonie, 19 hectares de forêt sont détruits par heure. Ricardo Salles, à la tête du ministère brésilien de l’Écologie, a déclaré récemment que son travail consistait davantage à « défaire qu’à faire ». Une forêt secondaire peut pousser après la destruction d’une forêt vierge mais elle comportera cinq fois moins d’espèces végétales.
La situation est donc dramatique.
Mais en toute objectivité… comment en vouloir aux chefs d’États ou responsables en tout genre des pays concernés ?
Après tout, ils sont élus pour apporter du confort de vie à leur peuple, et ce dernier ne juge naturellement que les résultats à court terme. Par ailleurs, la perspective d’une réélection est systématiquement à l’ordre du jour. Autant dire que le sort à long terme des forêts primaires n’intéresse presque personne.
Alors quelles solutions existent ?
Pour moi la plus simple consiste simplement à déposséder les états de leur forêts primaires. Ces dernières doivent avoir un statut particulier, et ne plus appartenir à aucun état, ou au moins que ces états ne soient plus en mesure d’y faire ce qu’ils veulent.
Bien sûr il faut le faire accepter par les états, et cela parait mission impossible. Mais si les grandes nations s’y mettent, à force de pressions politiques, de menaces économiques et surtout d’espèces sonnantes et trébuchantes en guise de compensation, ils obtiendront ce qui est nécessaire et indispensable.
À quand un énorme fonds de dédommagement des états dépossédés de leur forêts, sous l’égide de l’ONU par exemple, et la mise en place de formidables processus de contrôle, protection et défense de ces espaces ?
Zipolite.